Vester Finance : entretien avec Thierry du Boislouveau

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Qu’est-ce qui motive vos choix d’investissement ou de financement ?

Nos choix sont guidés par nos convictions fortes, notre appréciation du sérieux du management, de la qualité de l’actionnariat, comme des perspectives de la société et son statut boursier. Nous refusons tout projet qui ne respecte pas nos critères essentiels de ratios financiers et boursiers. Pour Crossject, notre décision de renouveler notre soutien financier s’est prise après une visite récente des laboratoires, des rencontres avec les équipes, des discussions avec la direction, Patrick Alexandre, et bien sûr avec l’actionnaire principal et fondateur, Gemmes Venture.

Comment la valorisation boursière de Crossject a-t-elle évoluée sur la période de votre accompagnement financier ?

La valorisation boursière de Crossject a augmenté de 30 M€ sur la période de notre accompagnement financier depuis février 2018, passant de 40 M€ à 70 M€, soit une progression significative de 75%.

A iso chiffre d’affaires, cela signifie que chaque euro financé par notre groupe - représentant un total de 30 M€ en trois ans, a contribué à la valorisation boursière de la société et que le soin que nous apportons aux reventes d’actions a permis d’éviter de peser sur le cours de bourse.

Les intérêts de Crossject et de ses partenaires financiers sont-ils alignés ?

Nous veillons d’autant plus soigneusement à ne pas peser sur le cours de Crossject que notre réputation, notre risque et notre rémunération en dépendent étroitement. Nous n’avons strictement aucun intérêt économique à faire baisser le prix des titres et préférons tenir une position que la brader.

Qu’est-ce qui vous différencie des fonds d’investissement ?

A la différence des fonds d’investissement - lesquels utilisent l’épargne d’investisseurs tiers et doivent leur rendre des comptes - nous agissons comme des family office, investissant pour notre compte et sur nos fonds propres, sans contrainte de dette à rembourser, ni de rendement objectif à atteindre ou pire, d’échéances d’investissement à respecter.

Autre différence majeure, nos gains ne reposent pas sur des management fees ou des success fees, mais sur les perspectives boursières des sociétés que nous finançons.

Qu’est-ce qui vous différencie des lignes obligataires mises en place par certaines sociétés ?

Tout.

A la différence de ces lignes obligataires – lesquelles s’avèrent être des programmes de financement avec des décaissements cadencés selon la capacité du marché à absorber rapidement les reventes d’actions par le fonds d’investissement – notre émission obligataire est un financement unique grâce à une mise à disposition immédiate de la totalité des fonds. Nous apportons aussi la certitude du financement grâce à ce décaissement total à la signature.

Nous ne nous reconnaissons pas dans ceux qui se présentent comme des investisseurs et se révèlent des day traders. A titre d’exemple pour Crossject, nous sommes restés « long » en moyenne de 2,0 millions d’euros en actions et plus de 5,0 millions d’euros en obligations sur toute l’année 2021.